Le jeûne est de plus en plus pratiqué, pour des raisons variées : détox, perte de poids, problème de santé, besoin de « faire le vide »… Le corps humain a cette fabuleuse capacité à se nettoyer et se régénérer quand on le met au repos digestif. Une cure de jeûne est un cadeau que l’on fait à son corps et son mental, mais pour qu’il soit bénéfique il faut qu’il soit bien préparé et qu’il se déroule dans de bonnes conditions. Voici nos 5 conseils pour un jeûne profitable en toute sécurité !
Choisir le bon moment
Un jeûne nécessite du temps, du calme, de la motivation, et de l’énergie vitale. Pas de jeûne décidé à la va-vite, au dernier moment ; pas de jeûne en période de stress ou d’activité intense (physique ou professionnelle ou personnelle) ; pas de jeûne si vous êtes déjà épuisé… Pour être bien menée, cette cure doit s’étaler sur un mois voire plus : une période de descente alimentaire durant laquelle on s’efforce aussi de diminuer son stress, puis la période de jeûne en elle-même, au calme et au repos, puis la remontée alimentaire et la reprise progressive des activités. Pour votre cure, choisissez donc un moment favorable pour mettre en œuvre tout ce processus ! A l’Hirondelle Bleue, nous vous accompagnons tout au long de la démarche, avant et après votre séjour de jeûne.
Bien se préparer
La descente alimentaire est d’une importance cruciale pour la réussite du jeûne. La privation de nourriture du jour au lendemain peut être vécue de manière violente par l’organisme et générer de forts désagréments : épuisement, maux de tête, vomissements, douleurs, malaises, et j’en passe… C’est ce que l’on appelle la « crise curative ». Il convient donc de réduire progressivement votre alimentation, en commençant idéalement deux ou trois semaines avant le début prévu de votre jeûne. On commence par éviter les produits hyper-transformés ou raffinés, les sucres, le café et l’alcool. Ensuite on va réduire petit à petit les produits d’origine animale, puis enlever les féculents, pour arriver à ne consommer que des légumes et des fruits. Enfin, quelques jours avant le jeûne, on passe aux jus de légumes frais. Tout ceci est à moduler selon votre vitalité et votre capacité à jeûner le moment venu. Cette descente alimentaire fait partie intégrante de la cure.
Se reposer
Pas de jeûne sans repos !!! Lors du jeûne, puisque le corps ne peut plus utiliser le glucose de l’alimentation, il va produire son énergie de manière différente, à partie des graisses stockées. Ce mécanisme met un peu de temps à se mettre en place, et on peut se sentir facilement fatigué et frileux pendant quelques jours. Ensuite, le corps va demander beaucoup d’énergie pour nettoyer, pour évacuer les toxines, et puis pour régénérer les tissus. Si l’on consacre son énergie à autre chose (courir, travailler, stresser, faire des efforts…), ces processus de nettoyage et de réparation se font moins bien. Le jeûne est moins profitable, on risque une crise curative violente, et on s’épuise. Donc, reposez-vous : dormez bien la nuit, faites des siestes dès que le besoin s’en fait sentir, pratiquez des mouvements doux (yoga, tai-chi…), baladez-vous tranquillement dans la nature, évitez les ordinateurs et les smartphones. Et oui, le repos doit être aussi un repos mental !
Se centrer sur soi
Le jeûne est l’occasion d’un nettoyage physique, mais également mental et émotionnel. C’est le moment idéal pour être pleinement à l’écoute de soi. Accueillir ses besoins, observer ses émotions, calmer son mental, entendre les messages de son corps… Oublier un moment le vacarme du monde extérieur et se centrer sur notre monde intérieur. Le jeûne est une période de « vacance » au sens de « faire le vide » : ne prévoyez pas de lire les 10 bouquins que vous avez en retard, de visionner telles ou telles vidéos passionnantes, de remplir vos journées avec des tas d’activités… Le jeûne est l’occasion de ne rien faire, et plutôt d’être. De laisser venir ce qui vient, du plus profond de soi. Il n’est pas rare que les jeûneurs trouvent lors de leur séjour des réponses qui changeront leur vie. N’oublions pas que toutes les religions pratiquent le jeûne dans un but spirituel.
Réussir la reprise alimentaire
Même si pendant votre jeûne vous allez parfois rêver d’un steak avec des frites, la reprise alimentaire doit se faire très progressivement ! On commence avec des jus de légumes, puis il faut veiller à reprendre en douceur une alimentation solide, à l’inverse de la descente alimentaire : légumes et fruits d’abord, puis féculents (en quantité modérée), puis produits d’origine animale. La reprise alimentaire doit être personnalisée, de même que la durée du jeûne (par exemple, il ne faut pas hésiter à rompre le jeûne si la vitalité n’est pas suffisante). Le jeûne est également l’occasion de se défaire de mauvaises habitudes et d’améliorer la façon de se nourrir. C’est d’ailleurs à cette condition que la cure de jeûne est vraiment bénéfique sur la durée !
Après ces cinq conseils, j’en ajouterais un sixième : n’hésitez pas à vous faire accompagner, si c’est votre premier jeûne bien sûr, et même si vous l’avez déjà expérimenté. On ne vit jamais deux fois le même jeûne, car c’est le corps qui décide de ce qu’il met en œuvre. Prendre du recul, analyser ce qui se passe, savoir prendre des décisions en cas de besoin (quelle descente alimentaire ? comment gérer la crise curative ? puis-je faire une activité physique ? faut-il arrêter mon jeûne ? etc.) : c’est tout cela que vous apportera votre accompagnateur, en plus d’une écoute bienveillante et d’une présence chaleureuse.
Nous sommes guidés par le désir de transmettre une énergie positive et mobilisatrice des pouvoirs de guérison, que chaque individu a en lui.